Du monde de la presse à l’univers du textile naturel

À Barcelone, Monica La Fuente a crée son agence de Relations Presse pour des marques de décoration. Mais en 2013, elle choisit une autre voie : créer ses propres objets avec Let’s Pause.
Son moteur : les fibres végétales. Palmier, esparto, jute, chanvre… des matières simples, locales ou traditionnelles, qu’elle transforme en objets de design à la frontière entre artisanat et textile.

Redonner une place aux fibres oubliées

Chez Let’s Pause, la matière est reine. Les feuilles de palmier tombées, l’esparto tressé ou les fibres de maïs deviennent luminaires, chaises, tapis ou paniers. Chaque fibre raconte une histoire : son origine, sa transformation, le geste patient qui la rend utilisable. Ce choix n’est pas anodin : Monica veut réhabiliter des matériaux souvent considérés comme “pauvres” et leur donner une valeur contemporaine.

Des gestes hérités du textile

Les créations Let’s Pause reprennent des gestes proches du textile : tresser, nouer, filer, tisser. En Espagne, au Maroc ou en Colombie, des artisans perpétuent ces savoir-faire et les adaptent aux besoins actuels. C’est ainsi que le hamac Albeira est né, tissé sans nœud avec une technique traditionnelle, ou que des suspensions en palmier prennent forme grâce à un tressage minutieux. Ces gestes anciens ancrent la marque dans une continuité textile universelle.

Le textile comme langage de durabilité

En choisissant les fibres végétales, Monica défend une approche durable du design : travailler avec ce que la nature offre, valoriser l’upcycling, créer des objets solides et biodégradables. Chaque pièce Let’s Pause est pensée pour durer, mais aussi pour garder une texture vivante, proche de la main et du geste artisanal. Ici, l’irrégularité est une qualité, la preuve qu’un artisan a pris le temps de transformer la matière.

Une nouvelle écriture textile

Avec Let’s Pause, Monica La Fuente écrit une autre façon d’habiter : entourer nos intérieurs de fibres naturelles, accepter leurs imperfections, et ralentir le rythme. Ses objets ne sont pas seulement décoratifs : ils reconnectent au geste premier du textile, celui de transformer la fibre brute en matière utile et belle.

 

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Caroline Basuyau